Le 19/03/2021 - Édito co-écrit avec Dess Tyuienon
« Nous n’aurons pas de société si nous détruisons l’environnement ». La réflexion de Chateaubriand a beau dater du XVIIIème siècle, elle n’a jamais été autant d’actualité. Alors que notre société, capitaliste, continue de courir après le progrès, les consciences se réveillent peu à peu face à un phénomène alarmant : celui d’une planète qui se dégrade de génération en génération. En continuant à pousser le progrès toujours plus loin sans prendre en compte la problématique environnementale, l’homme court inévitablement vers sa propre perte. 
Est-il déjà trop tard pour agir ? Peut-être pas : c’est ce que véhicule David Attenborough à travers son film documentaire une vie sur terre. En relativisant le système capitaliste, caractéristique de l’égoïsme de l’homme, il véhicule le message que ce dernier aurait le pouvoir de rattraper ses erreurs. Tout ne serait donc pas perdu, et l’humanité aurait une chance de survivre. Mais la plupart du temps, ceux qui tentent d’inverser les choses et d’adopter un mode de vie durable, en symbiose avec l’environnement, se retrouvent en marge de la société. C’est le cas de rares populations indigènes, ou de quelques citoyens ayant décidé de changer de vie. A l’échelle globale, le mieux que nous pouvons faire est certainement de relativiser notre système capitaliste, comme le conseille David Attenborough. 
Or, il est tout simplement utopiste de croire que chaque humain sur cette terre est capable d’adopter un mode de vie qui n’impacte pas, ou très peu, notre planète. Les exemples de personnages comme le président Brésilien Jair Bolsonaro, en témoignent : il y aura toujours des personnes plus ou moins influentes pour ne pas hésiter à privilégier l’économie au détriment de l’environnement. Dans le cas de ce dernier, il ne fait aucun doute que ses décisions impactent plus la biodiversité, que les initiatives de quelques citoyens sur Terre ne font avancer les choses vers un avenir plus durable. Lorsque certains font en sorte de faire trois pas en avant, leurs efforts sont ravagés par ceux qui continuent dans la lancée du capitalisme et de la surconsommation.
L’écologie est en quelques sortes un problème de riches. Seules les personnes aisées peuvent s’offrir le luxe d’agir à grande échelle pour lutter contre la pollution humaine, même s’ils ne le font pas forcément pour autant. Un exemple particulièrement significatif est celui du parti Europe Écologie Les Verts, qui se disent écolos mais qui roulent en berline, avec des chauffeurs privés. Améliorer la situation demande beaucoup d’investissements, tant personnels que financiers. Le seul espoir pour avoir un réel impact positif sur la planète serait de renoncer à notre société, pour vivre en totale autonomie : faire pousser notre champ de légumes, avoir un puit, vivre de ce qui nous entoure à petite échelle. Dit comme cela, avoir un monde totalement écologique ne fait pas rêver, l’idée s’éloignant complétement de notre vie de consommateur tourné vers le progrès. Ça serait comme retourner au Moyen Âge, et donc perdre toutes nos avancées. Personne ne voudrait abandonner son confort. Il faudrait donc au moins parvenir à combiner capitalisme et écologie, mais ce n’est pas gagné pour l’instant dans la mesure où tous les individus de la planète ne peuvent avoir des idées convergentes. Le capitalisme est donc une maladie incurable, dont l’environnement est la principale victime. Le remède pour y contrer est toujours recherché, et ce, depuis 1970.
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