À Paris, on se fait littéralement envahir par les vélos. Tendance qui s’est encore accentuée depuis le confinement, avec l’arrivée des «pistes Covid», rajoutées à l’arrache le long des grandes artères qui n’en possédaient pas déjà. 
Pour Anne Hidalgo, c’est un rêve qui prend forme ! Mais qui a dit qu’un rêve devait rimer avec une parfaite utopie ? Le long des quais de Seine, aux heures de pointe un jour de beau temps, les vélos forment des bouchons pires que ceux du périphérique un vendredi à 18 heures ! Entre ceux qui n’avancent pas et vous freinent dans votre élan, et ceux qui sont pressés au point de vous doubler sans faire attention aux vélos venant d’en face, vous avez intérêt à rester concentré… Et si, par chance, vous arrivez à circuler à une heure plus convenable, et que vous avez le luxe d’être situé dans le calme d’une rue moins côtoyée que celles des grands boulevards, oubliez les pistes, vous roulez au cœur des automobilistes. 
Alors oui, se déplacer à vélo, c’est ne pas polluer tout en faisant de l’exercice, et mieux apprécier – si tant est que l’on en soi disposé – les paysages urbains qui nous entourent. Mais c’est aussi la prise de risques qu’impose une piste qui se termine, ou celle d’une piste conjointe aux bus, ces véhicules encombrants et contraires à la sécurité cyclable. Si les aménagements étaient mieux réfléchis, s’il y avait des infrastructures adaptées des deux côtés de chaque voie, si tout simplement on pouvait se dire que prendre le vélo, c’est facile et sécuritaire pour tout le monde, alors peut-être le rêve deviendrait réalité.
Back to Top