David Attenborough a passé sa vie à parcourir la planète à la rencontre de ses joyaux. A 94 ans, il revient sur les anecdotes qui l’ont marqué à travers le documentaire David Attenborough : une vie sur notre planète. L’occasion surtout de mettre en valeur le caractère éphémère d’une planète que les hommes n’ont pas su ménager.

David Attenborough durant l'un de ses périples, aux côtés de gorilles/ Source: Netflix

A travers une vie sur notre planète, David Attenborough raconte « l’histoire de comment nous sommes arrivés à commettre notre plus grande erreur, et comment, si l’on agit maintenant, nous pouvons encore tout arranger ». En une heure et vingt-trois minutes, le journaliste et rédacteur scientifique britannique, qui a entre autre travaillé pendant plusieurs années pour la BBC, dépeint à la fois la beauté et la fragilité de la biodiversité terrestre. Réalisé en 2020, ce documentaire original Netflix met l’accent sur les erreurs commises par l’homme au fil du temps, sans toutefois mettre sa tonalité grave au profit d’un message démoralisant. En s’appuyant sur la vie de son narrateur, il se révèle au contraire porteur d’un message d’espoir.
Le témoignage d’un homme sur Terre.
Ce documentaire, c’est avant tout le témoignage d’un homme qui, dès son jeune âge, s’intéressait aux curiosités de la nature. Tout du long, David Attenborough s’appuie sur les expériences qu’il a vécues pour démontrer comment, en une génération seulement, la planète s’est dégradée de manière alarmante. Pour ce faire, il place le spectateur face à une opposition constante, qui revient sans cesse au fil du film : celle de la beauté flamboyante de la nature face à la capacité de l’homme de ruiner cette splendeur. Pour mettre en valeur cette beauté naturelle, la réalisation en met plein la vue à travers de magnifiques moments capturés : plans aériens et focus de la vie qui anime notre planète.
Pour encadrer son récit, David Attenborough se place à Tchernobyl, ville détruite à la suite d’un accident nucléaire. L’exemple est bien choisi pour appuyer les erreurs que commet l’homme, qui détruit lui-même son habitat en modifiant l’écosystème naturel. Point par point, de la surpêche à la déforestation de la forêt amazonienne, en passant par l’aggravement du réchauffement climatique et de ses conséquences sur la fonte des glaces, il montre comment l’homme, à lui-seul, massacre sa biodiversité nourricière. Toujours avec de belles images à l’appui, il souligne l’impuissance de la nature face aux activités humaines poussées par le capitalisme et la surconsommation. Si la terre parait infaillible lorsqu’on la contemple individuellement, elle est en réalité limitée, la durabilité d l’écosystème ne tenant qu’à un fil. Il finit par souligner, toujours en s’appuyant sur l’exemple de Tchernobyl, que si l’homme cours à la destruction de son existence, la nature, elle, reprendra toujours ses droits.
Un message d’espoir 
A travers ce documentaire, David Attenborough a voulu ouvrir les mentalités sur les causes et les conséquences du non-respect de l’écologie. Son but est de faire réfléchir les personnes afin de changer les façons de pensée. La manière de vivre en totale autonomie, en puisant dans ses ressources les plus proches et en relativisant le principe du capitalisme est pour lui la norme à adopter à grande échelle. Pour lui, « pour réparer notre planète, il faudrait la réensauvager ». Si la pêche et la chasse sont essentiels pour notre survie, il est vrai que nous ne devrions pas en abuser à l’instar de la manière dont nous vivons de la surconsommation. Seulement, dans son scénario quelque peu utopiste, chaque individu devrait en prendre conscience, et adopter un certain recul avec notre système capitaliste, ce qui semble impossible au vu de l’idéologie de certains. Le message de David est réellement porteur d’espoir, l’engouement et la conviction qu’il y met est palpable, et donne envie de le suivre dans cette vision, mais interroge toutefois sur la réelle possibilité de croire que les choses peuvent si bien finir.
En revanche ce que l’on peut reprocher à ce documentaire, est son message trop utopique. L’aspect économique n’est absolument pas abordé, alors qu’il s’agit du facteur-clé entre l’écologie et notre société capitaliste. Cependant, ce film est une invitation à se remettre en question, en valorisant la beauté de la nature que nous avons en notre possession. On pourrait croire que le message qu’il fait passer est universel, mais il y aura toujours des individus qui refuseront de sortir de leur zone de confort en optant pour un mode de vie durable. 
Back to Top